top of page
  • Facebook
  • Instagram
  • Pinterest
  • LinkedIn

Le cycle cérémoniel Hopi : une symbiose spirituelle avec la nature

Photo du rédacteur: LorraineLorraine

La semaine dernière, à travers l'histoire de la jeune Aiyana et de sa grand-mère Naya, je vous ai invité à découvrir l'importance des cycles pour les Hopis et la manière dont leurs cérémonies permettent une régénération spirituelle. Aujourd'hui, j'aimerais vous emmener plus loin dans ce voyage pour explorer en détail le calendrier des cérémonies Hopis.

 

Chaque saison, chaque mois, chaque rituel est une danse avec la nature, une symbiose entre l'homme et l'univers. Ce calendrier cérémoniel n'est pas simplement un ensemble de dates et de festivités, mais une véritable ode à la vie, une célébration du renouveau et de la communauté. Découvrez la sagesse ancienne des Hopis, un peuple qui nous rappelle l'harmonie et l'équilibre essentiels à notre existence.

 

Cette image montre une célébration Hopi dans leur village, où la communauté exécute des rituels en l'honneur des Kachinas, esprits bienveillants représentant les forces de la nature.
Célébration Hopi avec les Kachinas

Novembre : Kelmuya et le commencement du cycle

 

Contrairement au calendrier grégorien qui commence en janvier, le cycle annuel des Hopis débute en novembre avec la saison de kelmuya. Cette période, marquée par des cérémonies réservées aux initiés, voit les hommes participer à des rites sacrés et offrir des prières pour la paix et le renouveau spirituel. Ils célèbrent la création du Quatrième Monde, le monde actuel selon les croyances Hopi. Les rituels, souvent réalisés en secret, culminent par une danse publique où la communauté prie pour une vie paisible et prospère.

 

Kyaamuya : révérence et renouveau en décembre

 

Le calendrier Hopi se structure en deux grandes saisons : la saison des Kachinas et la saison sans Kachinas. Les Kachinas, esprits bienveillants incarnant différentes forces de la nature, occupent une place centrale dans la spiritualité Hopi. En décembre, lors de la période de kyaamuya, la communauté entre dans une phase de recueillement et de préparation spirituelle. C'est le moment où les premières Kachinas reviennent dans les villages après un temps de repos dans les montagnes de San Francisco. Leur retour marque le début d'un nouveau cycle et symbolise le renouveau et l'introspection pour les Hopis. La cérémonie de soyal, l'une des plus sacrées, a lieu durant cette période et établit les bases spirituelles pour l'année à venir. Je vous invite à lire cet article ici qui traite de cette cérémonie.

 

Paamuya : danses sociales d'hiver

 

En janvier, le retour des Kachinas est marqué par les danses de paamuya, une série de festivités hivernales symbolisant la prière pour la neige et les récoltes futures. Ces danses se déroulent dans les kivas, des espaces sacrés où se connectent le spirituel et le terrestre. Elles imitent les animaux de la forêt et des montagnes, expriment la joie et préparent la communauté pour les cérémonies solennelles de février.



Ce dessin en cercle illustre le calendrier des cérémonies des Hopi tout au long de l'année, mettant en évidence les rituels sacrés qui rythment la vie spirituelle et culturelle de cette communauté.
Calendrier Cérémoniel Hopi

 

Powamuya : le mois de la purification

 

En février, les Hopis célèbrent powamuya, une période dédiée à la purification et à la préparation pour la saison de croissance. Durant cette période, les Kachinas participent à des rituels visant à purifier la communauté et à encourager le respect des valeurs traditionnelles Hopi. La danse des haricots, une cérémonie centrale, voit les Kachinas distribuer des pousses de haricots, symbolisant la vie et la prospérité à venir. Les enfants reçoivent des enseignements sur les esprits et les traditions, renforçant leur compréhension et leur respect des croyances Hopi. Cette période est caractérisée par des cérémonies de purification, où des Kachinas sévères mais bienveillantes interagissent avec la communauté pour inculquer discipline et moralité.

 

Osomuya et kwiyamuya : encouragement à la croissance

 

Les mois de mars et avril, connus sous les noms d'osomuya et kwiyamuya, sont consacrés à stimuler la croissance des cultures et à invoquer la pluie, vitale pour l'agriculture. Durant cette période, des danses nocturnes et des rituels de plantation sont effectués pour bénir les récoltes et appeler la pluie. Les Kachinas jouent un rôle crucial en insufflant force et vitalité aux jeunes plantes par leurs danses et leurs offrandes. Leur présence inspire la communauté et bénit les premières plantations, renforçant l'esprit collectif et l'engagement envers la nature.




 Extrait documentaire "Hopi - Peuple de la paix," probablement les seules images documentaires prises lors d'une danse sacrée des Kachinas Hopi. Narrateur - Ian Jacob Thompson, recherché et écrit par J.T. Guardalabene, produit et réalisé par Michel Pearce. Remerciements sincères au peuple Hopi, Tom Tarbet, Joseph Ianelli, Rainbow Touraine, Danaqyumptewa.


Hakitonmuya et wuko'uyis : saison des plantations

 

Mai et juin, avec les saisons de hakitonmuya et wuko'uyis, marquent le début des plantations intensives. Les Hopis plantent diverses variétés de maïs, de haricots et de citrouilles, en priant pour des récoltes abondantes. Les danses Kachina accompagnent ces activités, symbolisant les prières pour la pluie et une vie prospère.

 


Cette photo capture une cérémonie Hopi, mettant en lumière les rituels traditionnels et la spiritualité profondément enracinée de cette culture autochtone.
Cérémonie Hopi

Talangva et la cérémonie de Niman

 

En juillet, talangva est un mois crucial, marqué par la cérémonie de niman, où les Kachinas retournent à leur demeure spirituelle. Cette période de transition est ponctuée de danses et de festins qui rappellent l'importance de la gratitude et du respect envers les esprits de la nature.

 

Fin de saison : gratitude et célébrations

 

Les mois suivants, après le départ des Kachinas, les Hopis entrent dans une période de danses sociales estivales et de remerciements. Notamment tala’paamuya en août, consacré aux danses sociales et à la gratitude pour les bienfaits de la nature. Les cérémonies du serpent-antilope et de la flûte, alternant chaque année, sont des rituels pour attirer les dernières pluies de l'été, bénir les récoltes et honorer la saison de croissance ainsi que les bienfaits reçus.

 

Récoltes et célébrations de fin d'année

 

Septembre et octobre, marqués par nasanmuya et toho’osumy, sont des mois de récolte et de festivités, célébrant l'abondance des cultures. Les cérémonies de la société des femmes, telles que la danse des paniers, renforcent les liens communautaires et perpétuent la sagesse ancienne des Hopis.

 

Embrasser la sagesse ancestrale : une invitation à la découverte

 

Ce cycle cérémoniel Hopi dépasse le simple cadre d'un calendrier de fêtes ; il incarne une philosophie de vie profondément enracinée dans le respect de la nature et la régénération spirituelle. Il nous enseigne à reconnaître notre lien avec la Terre, à honorer les cycles naturels et à rechercher constamment l'équilibre et l'harmonie. En participant à ces cérémonies, les Hopis non seulement honorent la Terre et célèbrent la vie, mais ils renforcent aussi les liens communautaires et préservent une sagesse ancienne qui valorise l'équilibre, l'harmonie et la paix.

 

Si cette exploration du monde spirituel des Hopis vous a inspiré et que vous souhaitez en savoir plus, je vous invite chaleureusement à visiter notre page des enseignements, où vous pourrez approfondir vos connaissances. Vous pouvez également réserver un soin au tambour pour vivre une expérience de guérison unique, ou devenir membre de notre communauté. Ensemble, honorons cette sagesse millénaire et avançons sur un chemin de partage, de gratitude et de connexion profonde avec la nature.

 

54 vues0 commentaire

Comments


bottom of page